Lundi matin : Piscine, mais surtout bavardage !

Comme à chaque retour de week-end, c’est un plaisir de raconter à ses petits voisins de classe les derniers exploits du samedi et les performances du dimanche, de faire circuler les derniers ragots, et éventuellement de disserter sur les nouvelles du monde.

C’est ainsi que nous avons attaqué notre séjour en Floride : par les retrouvailles avec la famille, à l’occasion des fêtes de Noël. Autant vous dire qu’il y avait des choses à raconter, à partager, pour le plaisir des petits et des grands. Et puis ce fut aussi l’occasion de se faire de nouveaux souvenirs en attendant les prochaines fois : jeux dans la piscine (ah oui, parce qu’à Miami, à Noël, il fait suffisamment chaud pour se baigner… ce qui ne gâche rien ;) ), parties de pêche, petit coup de jeune à Toutou, paddle board, courses de voitures dans le jardin, …

Lundi après-midi : pyrotechnie, ou l’art d’en mettre plein la vue.

C’est le moment d’apprendre tous les rouages de l’organisation d’un feu d’artifice digne de ce nom, de la position des fusées, à l’ordre de l’allumage, en passant par la mise en place du périmètre de sécurité et des gradins pour accueillir la foule en délire.

Qui dit fêtes de fin d’année (et en famille en plus) dit champagne, bons petits plats, belles tables, et animations à gogo. Je passerai sous silence la soirée en tête-à-tête pour notre anniversaire de mariage, les toasts au foie gras à l’apéro, le diner concocté par Elyn, la soirée basketball à l’Arena de Miami, la visite de South Beach et les restos qui vont avec… pour ne vous dévoiler que l’essentiel, le Top du Top : le feu d’artifice du réveillon !! Imaginez une cinquantaine de fusées toutes plus belles les unes que les autres… des vertes, des rouges, des jaunes… envoyées à plus de 50 cm au-dessus du niveau du sol… tout cela devant une foule en délire qui immortalise l’évènement (on n’a pas eu les hélicos de CNN, mais il s’en est fallu de peu !). Bref, du grand spectacle qui donne envie de revenir l’année prochaine !

Mardi matin : sciences naturelles, à la découverte du monde des sirènes.

Puisque les deux espèces cohabitent en Floride, il est important d’apprendre à ne pas confondre lamantin et sirène. Un petit cours qui peut s’avérer utile, au point que c’est devenu la matière préférée de Jérôme !

Une fois la famille repartie, nous nous offrons une escapade sur la côte ouest de la Floride, à la recherche du Manatee que nous savons présent dans le coin, sans jamais encore l’avoir vu de nos propres yeux. Et voilà qui est chose faite : au Wikee Wachi State Park, nous voyons nos premiers lamantins. C’est une espèce de grosse vache de mer, pas très belle à voir, et qui à cette époque remonte les rivières en direction des sources, car l’eau y est plus chaude (un peu plus de 20C pour la source où nous étions). Nous avons donc vu une petite dizaine de spécimens dans les eaux de la rivière, dont un bébé, qui a bien sûr attendri les filles.

Et le rapport avec les sirènes, c’est quoi ? Eh bien c’est que lorsque les conquistadors sont arrivés dans ces contrées lointaines, en voyant les manatees nager à proximité de leurs bateaux, ils les ont pris pour des sirènes. Trop de jours sans femmes, trop de vin dans les navires… toujours est-il que la ressemblance est loin d’être frappante (je ne décrirais par exemple pas une sirène en disant « c’est une espèce de grosse vache de mer »…). Mais l’anecdote est assez amusante pour que dans le parc en question, l’idée germe de présenter tous les jours un spectacle de sirènes dans les eaux de la source. Il n’en fallait pas plus pour convaincre Jérôme : nous sommes allés voir le spectacle 2 fois !

Mardi après-midi : histoire de l’art.

Dali et Picasso : Qu’est-ce qui les lie ? Qu’est-ce qui les oppose ?

De passage à St Petersburg (en Floride, je précise), nous profitons d’une journée un peu frisquette et venteuse pour nous évader dans la peinture, au musée Dali. De quoi donner des idées à nos artistes en herbe pour leurs prochaines réalisations.

Mercredi, jour des enfants : Disney World !!

Deux jours avec les cousins/cousines pour découvrir ou redécouvrir les classiques de Disney : Mickey et ses amis, la Petite Sirène (encore une), Toy Story, le Roi Lion, Winnie l’ourson, Clochette, Nemo… L’occasion de tous retomber en enfance et s’amuser des mêmes jeux.

J’aurais tout de même une petite remarque à faire sur le feu d’artifice auquel nous avons assisté ce soir-là : il était presque à la hauteur de celui du 31 décembre, presque ;)

Jeudi matin : re-sciences naturelles

Fini la pacotille, les petites sirènes et les trucs de filles : aujourd’hui on n’est pas là pour rigoler puisqu’on parle d’alligators !! Comment les différencier des crocodiles, où les trouver dans les Everglades, comment les approcher au plus près en kayak, … vous serez incollable en sortant de ce cours.

À défaut de pouvoir offrir un feu d’artifice aux autres papy et mamie qui nous rejoignent, on leur a préparé un petit circuit dans les Keys et les Everglades. Les Keys sont toutes ces petites îles au sud de la Floride, reliées entre elles par des centaines de kilomètres de routes et de ponts. Chaque île a son lot de pélicans, de plages et de pontons où il fait bon s’arrêter pour admirer la mer et le paysage. Nous descendons donc par étapes jusqu’à l’île la plus au sud : Key West. Le temps de flâner dans les rues, d’admirer le coucher de soleil, de se faire photographier au point le plus au sud des États-Unis, et d’essayer nos nouveaux maillots de bain sur la plage, et nous voilà repartis vers le continent et les Everglades.

Aux Everglades, changement de décor : les marécages remplacent la mer, et les alligators remplacent les pélicans. De quoi passer 3 jours à arpenter les sentiers de rando et à réviser les noms des oiseaux locaux, eux aussi très nombreux.

Jeudi après-midi : peinture, initiation à l’aquarelle

Comme dirait un peintre pas encore célèbre (mais qui le mériterait) que je connais bien : « L’aquarelle, c’est une question de technique. » Alors à vos pinceaux et palettes les artistes !

Le peintre en question, c’est beau-papa. Et comme dans sa valise il avait de l’aquarelle, des pinceaux et du papier de la part du Père Noël, il a pu initier toute la famille à cette nouvelle discipline. Vous devinerez donc sans peine que nos escales aux Keys et aux Everglades sont maintenant immortalisées en aquarelle, et même exposées dans Toutou pour certaines ! Je vous avertirai dès que la date du vernissage sera connue.

Vendredi matin : sport, où comment courir un semi-marathon en partant de rien.

En sport, c’est le mental qui compte. Un peu d’entrainement, une énorme motivation, et vous viendrez à bout de tous vos challenges personnels. De quoi peut-être vous donner envie de vous (re)mettre au sport.

Tout a commencé comme ceci, un beau matin d’octobre 2014, lors d’une conversation sur skype avec ma frangine, Cécile.

Cécile : Tiens, je cours le semi-marathon de Miami le 25 janvier.

Hélène : Super ! En plus on sera dans les parages à ce moment-là. On viendra t’encourager !

Cécile (que j’imagine avec un large sourire devant son écran à écrire ce qui suit) : Et si tu le courais avec moi ? Ça nous ferait un petit souvenir sympa entre frangines !

Hélène (qui a toujours répété qu’elle ne voyait pas l’intérêt de courir comme ça « après rien ») : Ben je sais pas, j’ai pas de baskets, j’ai jamais couru, je sais pas si je vais trouver le temps de m’entrainer, …

16 semaines plus tard, nous prenions ensemble le départ du semi-marathon de Miami ! En effet, ça restera un excellent souvenir entre frangines, tout comme les quelques entrainements que nous avons faits ensemble, à nous muscler la langue plus que les cuisses… mais après tout c’est le résultat qui compte, et en l’occurrence, nous avons fini en 2h24. Pas si mal pour une débutante ;)

Mais la plus belle perf de la journée revient à Clara qui, dès le début de mes entrainements, s’est elle aussi prise au jeu. Si bien qu’un jour elle a demandé si elle pourrait courir avec nous le jour J (dans l’espoir non dissimulé d’obtenir une médaille). Mademoiselle nous a donc rejoint pour les 5 derniers kilomètres, et, pleine de son enthousiasme et de sa fraicheur, nous a fait faire une arrivée au sprint qui en a enrhumé plus d’un !

Vendredi après-midi : centre aéré, réservé aux moins de 3 ans

Vous rêvez d’apprendre à vous occuper d’un bébé ou d’un jeune enfant. Ce cours est fait pour vous : donner le biberon, changer les couches, faire prendre un bain, apprendre à aller sur le pot, faire de la peinture et des gommettes, … Les idées ne manquent pas dans cet atelier qui sort de l’ordinaire.

Petite pause sédentaire dans le Tourmallet, pour cause de baby-sitting. Deux semaines ne seront pas de trop pour qu’Elyn, Clara et Aloïs profitent de Tom et Juliette, leurs cousin et cousine. Elles ont la lourde tâche de servir de modèles à leurs cadets, mais aussi le grand plaisir de les aider à être un peu plus grands chaque jour. Elles en garderont en tout cas plein de souvenirs pour les mois à venir.

Samedi : équitation : un peu de loisir pour se détendre après cette semaine harassante.

En nous donnant l’adresse, elle nous avait dit « il faut absolument que vous alliez là-bas : c’est LA région du cheval, il y en a partout ». Eh bien elle ne s’était pas trompée. Une fois repartis de Miami Beach, nous avons pris le chemin d’Ocala, qui en cette saison hivernale se transforme en paradis du cheval. Eh oui, au cas où vous n’auriez pas encore compris, la Floride c’est en hiver que c’est le plus agréable (en été il y fait vraiment trop chaud). Et tous les américains le savent. Si bien qu’ils s’y retrouvent tous à cette saison : les retraités avec leurs camping-cars de 25m de long, mais aussi les propriétaires de chevaux qui viennent participer aux différents concours organisés ici par la profession.

Nous avons donc débarqué en plein week-end dans une famille passionnée de chevaux, qui possède une propriété que se partagent une quinzaine d’équidés, une vingtaine de paons, 3 chiens, des dizaines d’écureuils, et accessoirement les propriétaires, Mary et John. Autant vous dire que les filles étaient aux anges de pouvoir accompagner Tenor à ses concours de saut d’obstacle, d’assister au Grand-Prix d’Ocala, de monter Treasure et de jouer au milieu des pâtures et autres aires d’entrainement.

Rajoutez à cela une petite randonnée à cheval au milieu de la forêt et des ruisseaux/cours d’eau à traverser en selle, et vous aurez tous les ingrédients d’un week-end au paradis !

Dimanche : bricolage dans le garage… par la force des choses

Il a dû se sentir vexé qu’on aille se promener sans lui et à dos de cheval, car à peine sortis de notre week-end équestre, Toutou nous faisait le coup de la panne ! Bon, en fait il n’a pas fait le coup de la panne au point de nous laisser démunis au bord de la route, mais de temps en temps, monsieur décidait de ne plus répondre à la commande d’accélération. Fainéantise, gros coup de fatigue, simple vengeance ? Nous ne le savons pas car en Amérique du Nord les mécaniciens Iveco n’existent pas. Or pour diagnostiquer une panne électronique, aléatoire qui plus est, une bonne vieille valise constructeur n’aurait pas été de trop. Faute de valise, de mécanicien compétant sur place, et de motivation à attendre 6 semaines pour trouver la panne et se faire acheminer la pièce adéquate, nous décidons carrément de modifier le tracé du Tourmallet. Puisqu’Iveco ne veut pas venir à Toutou, Toutou ira à Iveco. Nous le renvoyons en Europe pour le faire réparer et ainsi continuer notre voyage sur les routes de la Scandinavie. A défaut du sirop d’érable, de l’accent québécois et des ours dans les rocheuses, nous espérons voir le cercle polaire, le village du Père Noël, et manger des schötbulars (avis aux amateurs).

Mais que ces changements ne nous fassent pas oublier que nous avons passé un merveilleux hiver en Floride, et que pendant que Toutou attend de prendre le bateau pour l’Allemagne, nous sommes déjà en route vers la suite : après "Floride", attendez-vous à avoir l'emploi du temps de "Washington" et "New-York".