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Un mois

 

9 février : nous avons passé hier une super soirée chez Jorge et sa famille, et il est temps pour nous de dire au revoir à Santiago pour poursuivre, à allure plus raisonnable, notre route vers le sud. Eh oui, Santiago marque la fin de notre « course folle » contre le temps. Depuis Lima et notre arrêt forcé pour réparation de Toutou, nous avalons les kilomètres de désert sans vraiment nous poser, pour être sûrs d’arriver à l’extrême sud du continent avant la fin de l’été. Maintenant que le désert est derrière nous et que nous sommes dans les temps, nous allons enfin pouvoir profiter de tous les parcs qui nous font rêver et que nous avons hâte de découvrir.

Et puis qui dit moins de kilomètres par jour dit « on peut reprendre l’école ». Après 2 semaines de vacances, les filles se remettent donc au travail, sans la moindre difficulté.

 

 

Première étape après Santiago : Valparaiso. D’après notre fidèle guide du routard, cette petite ville du bord de mer est construite sur pas moins de 45 collines ! Je vous rassure, on n’a pas vérifié le compte et on ne les a pas toutes arpentées, mais on a beaucoup apprécié de déambuler dans les rues aux maisons colorées qui font tout le charme de cette ville.

Quelques jours plus tard, nous découvrons avec grand plaisir nos premiers volcans et avons par la même occasion notre premier coup de cœur du voyage, pour le parc Conguillo. Le volcan Llaima surplombe le parc dans lequel se trouvent de nombreux petits (et grands) lacs au milieu d’une forêt d’araucaria. Résultat : des ballades superbes autour de lacs, des couleurs magnifiques, un calme absolu, des animaux à portée de main… et une piste de m****. Ah ben oui, tout se mérite, donc Toutou a dû donner de sa personne pour parcourir les pistes qui relient les différents lacs, et s’en tire au final avec une égratignure contre le pare-chocs d’un gros pick-up, et une aggravation de sa soudure chronique. Mais cela ne retire rien à la beauté du site que nous avons littéralement adoré.

 

Après cette halte nature, nous avons retrouvé la civilisation (et même la foule) en allant faire les touristes dans les villes balnéaires chiliennes que sont Villarrica et Pucon. Alors là, comment dire… ça a son charme aussi le Saint-Tropez en plein mois d’août, mais je préfère décidément les destinations un peu plus… moins… enfin, vous m’avez comprise.

Du coup, cap sur la ferme équestre Huepil Malal. Nous y sommes accueillis chaleureusement par Don Rodolfo, le propriétaire des lieux (et accessoirement ancien entraineur de l’équipe d’Espagne de Saut d’Obstacle), qui nous propose de rester dormir sur son terrain en attendant de pouvoir faire une balade à cheval le lendemain. Et c’est ainsi que les filles passent 2 jours à se régaler au milieu des chevaux qui se promènent en totale liberté et se laissent caresser à toute heure et sans sourciller.

La balade, quant à elle, est tout simplement magique. 2h30 en pleine nature, dans les montagnes, sur des montures qui se guident (à la chilienne) d’une seule main. J’avoue que je comprends maintenant le plaisir que cela peut procurer de monter à cheval. Quant à nos trois jeunes cavalières, elles se sont éclatées !

Et il y en a une autre qui en a profité pour (s’)éclater : la soudure ! Eh oui, encore elle. Alors pour ceux qui comme moi ont la mémoire courte, voici un récapitulatif des faits. Toutou est un grand garçon costaud, mais qui n’a pas été conçu pour supporter tout ce qu’on lui fait subir. Et entre le nombre de kilomètres, le poids excessif (si si, il faut l’avouer, on dépasse largement le PTAC… pour ceux dont le code de la route est encore assez frais pour que ces 4 lettres veuillent dire quelque chose), les routes pas tout à fait carrossables (autrement dit les routes de m**** mentionnées plus haut), eh bien notre gentil Toutou a fini par se blesser. En l’occurrence une partie du châssis s’est cassée. Rien de bien grave, et comme pour tout bobo, on lui a mis un pansement pour qu’il puisse repartir sur la route. Sauf que depuis le début de notre voyage, on a déjà dû faire refaire le pansement (la soudure) 3 fois. Et malgré cela, ça continue de casser. Donc cette fois-ci, aux grands maux les grands remèdes, on a pris exemple sur mamie, et on a carrément fait mettre un plâtre.

C’est ainsi que nous avons passé 4 jours à Osorno pour qu’un garagiste ressoude le châssis et le renforce. Et c’est bien parce que Toutou en avait besoin, parce qu’à part un garagiste et une cathédrale au goût douteux, à Osorno, il n’y a pas grand-chose !

Deux jours plus tard, c’est à bord de notre Toutou guéri que nous quittons le continent pour rejoindre les îles de Chiloé et y :

  • manger des huitres avec vue sur la mer ;
  • apprendre à ramasser des coquillages en suivant les jets d’eau ;
  • découvrir de nombreuses églises en bois classées au patrimoine mondial de l’Unesco ;
  • manger du saumon fumé à tomber par terre ;
  • voir des dauphins nager à quelques mètres de la plage alors que nous prenons notre petit dej’.

C’est également sur cette île, non loin de la capitale Castro, que les filles se font leurs premières amies chiliennes. Faute d’avoir trouvé à nous garer à Castro pour y passer la nuit, nous nous arrêtons dans un quartier résidentiel en périphérie de la ville. Comme souvent, nous nous garons à côté d’une aire de jeux pour enfants. Les filles descendent se défouler et je pars faire à pied le tour des environs. À mon retour, je suis accueillie par Elyn qui court vers moi et me crie, un large sourire en travers du visage, « Maman, je me suis fait des copines. J’ai compris ce qu’elles m’ont dit et je leur ai même parlé en espagnol !! ». J’ai vraiment pu lire son bonheur dans son regard ! Quel plaisir ! Les filles ont donc passé la soirée avec leurs copines, à apprendre l’espagnol et enseigner le français, et nous sommes revenus nous garer au même endroit 2 jours plus tard, sur la route du retour. Une vraie belle expérience.

Enfin, en guise de dernière étape, et en attendant d’embarquer sur un ferry direction la patagonie chilienne, Jérôme n’a pas pu résister à l’envie d’aller passer quelques jours à proximité d’une usine DSM, en l’occurrence celle de Puerto Varas. Le coin est plus que sympa, mais pour pouvoir venir y bosser un jour, monsieur a encore un peu de boulot au niveau de l’espagnol !!

Toutes les photos de cette étape sont déjà en ligne dans "Les Images du Tour".

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