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Mexique, suite et fin

Commençons tout d’abord par un petit comparatif :

Buenos Aires – Cancun en avion : 24h, 2 escales, une nuit à dormir sur les bancs de la salle d’embarquement de Lima, et 2 passages de douanes (en 5 minutes chrono au total). À l’arrivée on est contents d’avoir choisi un hôtel au bord de la plage pour se remettre du voyage.

Buenos Aires – Veracruz en bateau : 3 jours au port, 3 semaines sur le bateau, 4 escales, 5 jours au port, 2 passages de douane (le premier en 5 minutes chrono, le deuxième en 3 jours chrono). À l’arrivée Toutou n’a pas une égratignure et on est bien contents de retrouver notre hôtel mobile pour se remettre d’un mois à porter nos sacs à dos.

 

Donc, après trois jours de formalités administratives pour moi (qui restent un bon souvenir, ne vous en faites pas : je connais maintenant le port comme ma poche, et ai fait amie-ami(e) avec tous les agents portuaires sur mon passage), et trois jours de baignade dans la piscine pour les autres, nous revoilà tous à bord du légendaire Toutou, prêts à sillonner les routes du Mexique, et plus particulièrement de la côte pacifique du pays.

Or, étant donné que Veracruz est sur la côte du Golfe du Mexique (petit cours de géo en prime), ça veut dire qu’il nous faut traverser le pays pour rejoindre l’océan de l’autre côté. Pour ça, nous choisissons de passer par la province de Oaxaca. Enfin, je dis « pour ça », mais en fait il y a une autre raison à notre visite dans le Oaxaca, et dans la ville de Oaxaca. Nous avons rendez-vous là-bas avec Ruth. Ruth est une petite fille de 9 ans que nous avons choisi de parrainer pour l’aider à suivre sa scolarité malgré les problèmes d’argent que rencontre sa famille. Eh oui, Oaxaca est une des provinces les plus belles du Mexique, mais malheureusement aussi une des plus pauvres. Nous profitons donc de notre passage pour laisser « une trace » et donner à Ruth une chance de devenir l’architecte qu’elle rêve d’être quand elle sera grande. Évidemment Elyn, Clara et Aloïs ont été associées à cette démarche, et elles étaient très heureuses de permettre à Ruth d’aller à l’école comme elles, « au lieu de demander de l’argent dans la rue ».

Ceci fait, nous nous sommes attardés dans cette province bien agréable, le temps d’y voir l’arbre le plus gros du monde, d’y faire une promenade à cheval, de visiter nos dernières ruines préhispaniques, de visiter un marché sous le déluge, de prendre un cours de cuisine mexicaine (avis aux amateurs qui viendront manger à la maison), de voir des crocodiles et des iguanes… bref, la routine quoi ;)

Et une fois arrivés sur la côté, eh bien nous avons joué dans les vagues, fait des châteaux de sable, et trouvé des familles entières de coquillages tous plus beaux les uns que les autres. Mais le point fort de notre passage au bord du pacifique restera (en tout cas pour moi, car c’est L’expérience que je tenais personnellement à faire partager à Jérôme et aux filles) de voir pondre des tortues de mer sur une des plages où nous avons passé la nuit. Et mieux encore : de pouvoir voir des bébés tortues faire leurs premiers pas sur le sable et les aider à rejoindre la mer pour leur premier « grand bain ».

Eh oui, la côté pacifique du Mexique est un haut lieu de ponte pour plusieurs espèces de tortues marines. Ces tortues parcourent de nombreux kilomètres en mer pour venir pondre sur ces plages, et la période de ponte court d’avril à décembre. En plein dans le mille puisque nous y étions en octobre ! Mais revenons à nos tortues : elles sortent de l’eau la nuit et remontent assez haut sur la plage (hors d’atteinte de la marée) pour y creuser un trou avec leurs pattes arrières. Une fois ce trou creusé, elles y pondent une cinquantaine d’œufs qui mettront (en fonction des espèces) une quarantaine de jours à éclore. Une fois qu’elle a pondu, la tortue rebouche le trou et redescend à la mer. Tout cela lui prend environ une heure. Une heure pendant laquelle on peut l’observer … ou lui faire du mal selon les intentions de chacun. Les tortues sont protégées, mais pour certaines communautés, elles sont encore associées à certains rituels/coutumes. Nous n’avons pas été témoins de cela. Par contre, et à force de stationner tous les soirs près de la plage, et d’aller tous les soirs voir s’il n’y avait pas une tortue qui venait pondre dans les environs, nous avons fini par voir une tortue pondre ses œufs. Et, le même soir, au cours de notre promenade à la lampe de poche, tout à coup nous avons vu des petits trucs noirs sur le sable : des bébés tortues !! Évidemment, nous n’avons pas résisté à l’envie de les accompagner/porter jusqu’à la mer pour les regarder se faire emporter par les vagues. Un grand moment !

Et comme tout grand moment, ça s’arrose. A la Tequila bien sûr !! (Quelle transition… je m’épate moi-même !) Direction donc la ville de Tequila pour non seulement en acheter et en boire, mais aussi pour comprendre comment elle se fabrique (des fois que pendant que je cuisine mexicain à la maison, Jérôme ait envie de servir une Téquila maison). Résultat nous sommes incollables sur le sujet… et Toutou plus lourd de quelques litres :)

 

Après tout cela il ne nous restait plus grand-chose de vital ( :) ) à faire au Mexique, et nous avons donc gentiment entamé notre route vers les États-Unis. Après deux mois au Mexique et neuf mois en Amérique du Sud, j’appréhende un peu cette transition… Mais ne nous emballons pas : tout cela sera pour le prochain épisode.

D’ici là, retrouvez toutes les photos du Mexique dans « Les Images du Tour ».

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