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60 km à pied

 

Cela faisait plus de 10 jours qu’Aloïs comptait les nuits qui la séparaient de l’arrivée de papy et mamie, et le grand jour est enfin arrivé. Samedi 22 mars, à 13h45, leur avion nous les a déposés à El Calafate, eux et leurs 50kg de valises (eh bien oui, on en a profité pour se faire « un peu » ravitailler !). Donc, une fois les dizaines de livres rangées et les pièces de rechange de Toutou réceptionnées, nous avons pu attaquer le programme des festivités.

Et pour commencer en beauté (au sens propre, comme au figuré), nous sommes allés voir le glacier Perito Moreno. Depuis que j’ai vu une émission sur ce glacier en Hollande, j’ai hâte de le découvrir en vrai. Et j’avoue que je ne suis pas déçue. Il s’agit d’un glacier de 14 km de long et de 50 à 55m de haut, qui descend tout droit du champ de glace sud de la cordillère, et qui se jette dans le Lago Argentino. C’est un des rares glaciers encore en expansion, et il avance de 70cm à 2m par jour. Avec une telle avancée, il se détache régulièrement des morceaux de glace qui finissent dans le lac sous forme d’icebergs.

Et ça n’a pas loupé ! Nous n’avions pas aperçu le Perito Moreno depuis plus de 10 minutes que nous entendions (et voyions) déjà les premiers morceaux se détacher. Et quand rien ne se détache, on ressent quand même l’avancée du glacier qui claque régulièrement (comme claquent des coups de fusil… sauf que là c’est la glace qui bouge).

Devant un tel panorama, et pour se laisser le temps d’apprécier le spectacle, les artistes de la famille (en somme, tous les Mallet pure souche, et pas les pièces rapportées) prennent crayons et pinceaux pour reproduire le paysage qui les entoure. Et pendant ce temps, et juste sous nos yeux, un énorme bloc de glace se détache ! On en prend plein la vue !! C’est vraiment super !

Après cette visite, à pied, puis en bateau, autour du glacier, nous partons à la recherche d’un hôtel pour nos hôtes. En route vers le Lago Roca, un peu plus au sud, nous tombons sur l’estancia Rio Mitre qui dispose d’une chambre de libre. La bonne aubaine ! Nous garons donc Toutou dans un coin de la petite propriété de 2000 ha (nous apprendrons plus tard dans la soirée que les voisins les plus proches possèdent respectivement 70 000 et 100 000 ha !) et allons dire bonjour aux chevaux, moutons, cochons, poules, et même renard, en attendant que le souper soit servi. Parce que oui, en plus d’avoir une chambre de libre, monsieur le gaucho propriétaire a prévu du mouton grillé et il y en a pour tout le monde !! Je n’irai pas par 4 chemins : je me suis régalée, et j’en ai repris 4 fois si mes souvenirs sont bons ! Ah ben quoi : il faut profiter des bons moments dans la vie, non ?

 

Une fois le glacier et le mouton digérés, le Lago Roca expédié, nous nous mettons en route pour El Chaltén. Ce petit village se trouve 250km plus au nord, non loin du lac Viedma dans lequel se jette le glacier du même nom ; mais surtout, il se trouve au pied du massif du Fitz Roy, paradis des grimpeurs, escaladeurs, et autres randonneurs sur glaciers. Mais bon, nous n’en sommes pas encore là et nous nous contenterons simplement des petites randos du parc qui promettent déjà de beaux panoramas.

Enfin… en guise de petite rando on se colle dès le premier jour à la plus longue de celles que nous pensons faisables avec les filles : direction le Lago Torre. Ca grimpe, ça vente, et tout le monde tient le coup au milieu de paysages aux couleurs automnales, et au pied de monts enneigés. Aux ¾ du chemin, nous nous séparons en 2 groupes : les gambettes du premier groupe se reposent et les membres de la seconde équipe partent à l’assaut du Lago Torre. Arrivés au bout c’est un spectacle impressionnant qui s’offre à nous (oui, je faisais partie de la l’équipe 2) : imaginez un lac en contre-bas d’une colline caillouteuse au sommet de laquelle souffle un vent à plus de 120km/h. Difficile de rester debout tant les rafales sont fortes, mais le jeu des éléments est vraiment époustouflant. En bas, sur le lac, des icebergs flottent au milieu des vagues… c’est vraiment grandiose.

Au retour, les deux équipes ne font plus qu’une et nous nous félicitons de notre belle journée autour de délicieuses crêpes. C’est que mine de rien nous avons tout de même avalé 22km !

Et c’est ainsi, en alternant longues et courtes promenades, que nous avons passé notre semaine à suivre les sentiers de cette partie nord du Parc des Glaciers :

Cascade Churrillo : 20m de haut pour la cascade, 8km pour la rando ;

Laguna Capri : 12°C au bord du lac, 15 km aller-retour ;

Mirador des Condors : 0 condor en vue, mais tout de même 5km de marche ;

Glacier Piedras Blancas : 10 sandwichs avalés, un par kilomètre.

Voilà comment nous en arrivons à 60 kilomètres de marche… en moins d’une semaine… et sans que les filles ne tirent la patte. Bravo à elles !

Vous leur demanderez ce qu’elles ont préféré de cette semaine. Bizarrement je ne suis pas sûre qu’elles vous parlent de tout ce que je vous ai raconté. Elles vous répondront peut-être plutôt qu’elles ont adoré :

manger des gaufres le jour de l’anniversaire anticipé de Clara ;

faire un bonhomme de neige à peine levées ;

dormir à l’hôtel avec papy et mamie ;

se lever à 6h du matin pour monter voir le lever du soleil en haut du mirador ;

les pauses bonbons pendant les randos ;

faire de la peinture en pleine nature ;

porter et goûter un iceberg ;

apprendre l’espagnol à papy et mamie ;

lire tous les livres qu’ils nous ont apportés dans leurs valises ;

chercher des cannes pour marcher plus facilement ;

apprendre à jouer aux dames ;

En tout cas une chose est sûre, c’est que cette semaine aura été encore une fois source de nombreux souvenirs, pour elles comme pour nous. Merci donc à nos visiteurs, et bon retour à eux. Nous on continue notre Tourmallet.

Toutes les photos de cette étape sont déjà en ligne dans "Les Images du Tour".

Pour nous contacter : famille@letourmallet.fr