Dernière mise à jour : 01 juillet 2015 - Ecrivez-nous à famille@letourmallet.fr pour être informé(e) des prochaines mises à jour.
J’aurais tout aussi bien pu appeler cet article “De l’art d’être optimistes”, tellement on a accumulé les petits incidents sur cette portion de notre voyage. Mais puisque l’optimisme l’emporte justement à chaque fois, je me suis contentée de vous annoncer le nom des deux superbes routes que nous avons eu la chance de découvrir ces dernières semaines.
La première, c’est la Carretera Austral (ou Route Australe). Construite dans les années 70, elle relie une partie des villes, villages, et autres estancias du sud du Chili qui, sans elle, seraient encore plus coupés du monde. Nous avons suivi cette route sur un peu plus de 500km, entre fjords, lacs, et montagnes. Un vrai plaisir des sens sur toute la ligne :
La Ruta 40 (ou Route 40), quant à elle, longe la cordillère des Andes côté argentin, sur plus de 4 000 km du Nord au Sud (ou du Sud au Nord, puisqu’elle est à double sens !). C’est un peu autour de cet axe que vont se faire nos déplacements à venir en Argentine. Pour le moment, nous avons vu la partie patagonne de la Ruta 40, et en particulier les parcs naturels qui la jalonnent. Alerces, arrayanes, et autres arbres locaux n’ont plus de secrets pour nous. Quant aux nombreux lacs que nous avons longés, ils portent tous les traces de nos concours de ricochets !
Deux routes mythiques et superbes donc, au bord desquelles nous avons également pu mettre notre optimisme à l’épreuve, dans des situations diverses et variées.
Situation numéro 1 : 18h (autrement dit tombée de la nuit), un pneu usé jusqu’à la corde (au sens propre) qu’on n’arrive pas à démonter seuls, au milieu d’un hameau de 14 maisons, qui a bien un mécano, mais absent en ce moment !
Vision optimiste de la situation : nous découvrons la gentillesse et l’esprit d’entraide de l’équipe des ouvriers de la route, que nous dérangeons en plein repas et qui passent une heure à nous aider à changer ce maudit pneu usé. Et le lendemain : petit cours d’architecture du pneu aux filles !
Situation numéro 2 : Bras de suspension usés = interdiction de faire de la piste = on ne peut pas rejoindre la Carretera Austral par la route qu’on avait prévue de prendre (et qui promettait d’être belle).
Vision optimiste : Un coup de fil à M. Cardoso (Iveco Compiègne), et les pièces sont expédiées le lendemain. Certes on loupe un bout de piste, mais un bateau nous permet de rejoindre la grande ville la plus proche pour y attendre notre précieux colis dans quelques jours.
Situation numéro 3 : le colis est perdu par un célèbre transporteur international (que je n’ose même pas citer pour pas lui faire de pub, contrairement à M. Cardoso) et met 3 semaines à nous parvenir.
Vision optimiste : nous passons 3 semaines à Coyhaique, y faisons la connaissance de gens charmants, et j’améliore mon espagnol téléphonique à raison d’un appel (minumum) par jour au transporteur.
Situation numéro 4 : l’automne nous rattrape et avec lui des précipitations plus fréquentes.
Version optimiste : la pluie qui tombe à verse, c’est pratique pour détecter les fuites au plafond. Du coup dès qu’il fait beau, on sait où boucher les trous au silicone !
Bref, je vous passe les batteries qui rendent l’âme et l’alternateur qui se fait la malle à cause des vibrations de la route, et je conclurai en vous disant que c’est aussi sur ces routes du bout du monde que nous avons fêté les deux premiers anniversaires de l’équipe du Tourmallet : Clara et Jérôme ont chacun eu droit à un bon gateau maison et à leur lot de bougies !
A défaut de pouvoir goûter aux gâteaux, venez retrouver les photos dans “Les Images du Tour”.
Pour nous contacter : famille@letourmallet.fr