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Pause gourmande : le cacao

Grands amateurs de chocolat devant l’éternel (sous toutes ses formes, et surtout le soir devant la TV quand les enfants sont couchés :)), nous ne pouvions que bien tomber en Équateur. En effet, de nombreuses plantations (y compris celle de notre ancienne voisine, la “Chocolaterie de Beussent-Lachelle”) se nichent au creux de la forêt amazonienne.

Notre visite de l’Équateur passant justement par l’Amazonie, c’était l’occasion rêvée de nous initier à la confection du chocolat. Et le résultat étant approuvé par les 6 membres d’équipage (pour Toutou on applique tout simplement l’adage : ‘qui ne dit rien consent’ !), voici en exclusivité mondiale notre recette pour réaliser un super bon chocolat chaud, 100% fait maison. La chocolaterie de Lachelle n’a qu’à bien se tenir !!

 

Étape n°1 : dénicher les meilleures fèves de cacao.

Pour cela, rien de plus simple : il suffit d’emprunter une route asphaltée. C’est sur ces portions de bitume chauffées par le soleil que les petits producteurs étalent leurs récoltes pour les faire sécher. Leur calcul est simple : 30°C à l’ombre = beaucoup plus sur le goudron en plein soleil = la température idéale pour torréfier les fèves de cacao sans utiliser ni électricité ni machine bruyante. C’est futé !

Nous avons donc acheté 1kg de fèves de cacao sèches, mais pas tout à fait assez, à un gentil monsieur qui nous a expliqué la marche à suivre ensuite : faire sécher les fèves encore une bonne journée sur la route, une fois qu’elles seront sèches (c’est-à-dire quand l’enveloppe se détachera), trouver un moulin pour les broyer et obtenir une poudre… de cacao. Trop facile. Sauf qu’on n’avait pas l’intention de passer une journée en plein cagnard au bord d’une route à regarder sécher nos fèves, et qu’on a bêtement oublié d’emmener un moulin à cacao dans nos valises (pourtant dieu sait qu’on aurait eu la place !). On a donc adapté les conseils de Monsieur Cacao aux moyens du bord.

Étape n°2 : torréfier les fèves.

Étant entendu que le bitume ne serait pas notre allié pour faire sécher nos précieuses pépites brunes, nous avons lâchement utilisé une poêle pour torréfier notre récolte (ça fait mieux de dire ‘notre récolte’ que ‘nos achats’, mais on est tous d’accord : on n’a pas trop peiné pour l’étape ‘récolte’). Sur feu vif, entre 20 et 30 minutes, en remuant régulièrement pour que tout ce petit monde bronze à la même vitesse. Au final, en plus d’avoir des fèves prêtes pour l’étape suivante, nous avions un Toutou qui embaumait le cacao (vous savez, l’odeur qui descendait des usines Poulain dans les rues de Blois, et qu’on sent encore régulièrement sur le chemin de l’école à Lachelle…). Malheureusement pour vous, toutes les photos du monde ne me permettront pas de vous faire vivre cette partie de l’expérience culinaire :)

 

 

Étape n°3 : décortiquer les fèves

Oui, parce que Monsieur Cacao n’avait pas mentionné cette étape (à moins que ça ne vienne de mon niveau d’espagnol) : après les avoir torréfiées, il faut séparer les fèves de leur enveloppe. C’est l’étape la plus longue du processus, et c’est là qu’on est content de n’avoir torréfié qu’on bon bol de fèves pour commencer, au lieu du kilo entier. Ceci dit, c’est aussi à cette étape qu’on peut piquer en douce quelques fèves épluchées pour les gouter :P

Étape n°4 : broyer les fèves

Souvenez-vous, c’est pour cette étape qu’il était question de trouver un moulin. Bon, ici, les moulins, c’est pas comme en Hollande, il en pousse pas à tous les coins de rue. Donc, idem que pour la torréfaction : on s’adapte. On met les graines de cacao dans un, puis 2, puis 3 sacs en plastique, on enfile ses sandales, et on va concasser les fèves sur le trottoir à grands coups de marteau. Cette étape peut prendre plus ou moins longtemps en fonction :

-de la vitalité de la personne au bout du manche du marteau ;

-de la planéité du trottoir ;

-de la quantité de fèves à écraser ;

-de la résistance des sacs en plastique.

Et au final, nous avons obtenu une belle poudre de cacao, qu’il ne restait plus qu’à déguster.

 

 

Étape n°5 : déguster

Ne présumons pas de nos forces : arrivés à ce stade il nous manquerait beaucoup trop d’ingrédients et de matériel pour réussir à faire une belle plaquette de chocolat noir à 90% de cacao. Nous avons donc opté pour plus simple : nous régaler d’un chocolat chaud fait maison au petit déjeuner. Une fois le cacao réduit en poudre il n’y a rien de plus facile. Il suffit de le mélanger à du lait et faire chauffer le tout. Chacun y rajoute la quantité de sucre qui lui convient (car le cacao seul est un peu amère), et « À table ! ».

Étape n°6 : rempiler

Forts de ce succès gustatif, nous avons torréfié le reste du kilo de fèves que nous avions acheté au départ afin de pouvoir les conserver. Il ne nous restera plus qu’à les éplucher et broyer au fur et à mesure de nos besoins. Alors, d’après vous, on va réussir à vivre jusqu’à quand sur nos réserves de cacao ?

 

N'oubliez pas que vous pouvez retrouver toutes les photos de la partie amazionienne dans "Les Images du Tour".

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